Bonjour Aude-Claire, pouvez-vous nous présenter Bonduelle en quelques mots ?
Bonduelle est une entreprise familiale créée en 1853 : c’est la septième génération qui est actuellement à la tête de l’entreprise. Si son siège est à Villeneuve d’Ascq, elle dispose d’usines partout en France et dans le monde. Derrière ses 4 grandes marques, Bonduelle et Cassegrain, bien connues en France, ainsi que Globus et Ready Pac Bistro pour l’international, c’est plus de 11 000 collaborateurs et collaboratrices et tout un écosystème de parties prenantes qui s’engagent au quotidien pour offrir une alimentation saine, durable et accessible au plus grand nombre. La marque Bonduelle propose des légumes de qualité, préparés sous différentes formes, en conserve, en surgelé, en frais que ce soient des salades vertes prêtes à l’emploi ou des salades traiteur.
Comment l’entreprise Bonduelle s’inscrit-elle dans la recherche d’impact positif pour la filière ?
Bonduelle s’est donné la mission d’inspirer la transition vers l’alimentation végétale pour contribuer au bien-être de l’Homme et à la préservation de la planète. Cette mission n’est pas nouvelle et a toujours été au cœur de l’ADN de l’entreprise, de par son partenariat très fort avec l’amont agricole et plus de 2000 agriculteurs. Face au dérèglement climatique, cette mission s’est accentuée et se matérialise aujourd’hui par une feuille de route pour l’impact positif appelée B! Pact : ce sont des engagements concrets et mesurables pris par Bonduelle sur 3 axes, la planète, l’alimentation et les Hommes.
En ce qui concerne l’alimentation, Bonduelle accompagne le consommateur dans sa transition vers un régime flexitarien, comportant plus de végétal dans son assiette, avec des produits gourmands et de bonne qualité nutritionnelle.
Pour préserver la planète, nous accompagnons nos agriculteurs partenaires vers une agriculture régénératrice afin de maintenir la fertilité des sols. Nous nous engageons à supprimer le plastique vierge d’origine fossile de nos emballages pour 2030 et nous nous sommes engagés à contribuer à la neutralité carbone pour toute notre chaîne de valeur à horizon 2050.
Enfin Bonduelle accompagne ses collaborateurs et collaboratrices à travers des programmes favorisant la diversité, l’apprentissage, le développement de chacun et également l’engagement civique. L’entreprise soutient également ses partenaires agriculteurs via différentes formations.
Ces actions ont permis à Bonduelle d’obtenir la certification BCorp aux Etats-Unis et en Italie en 2023, certification également prévue pour la France et d’autres pays du groupe en 2024.
Pouvez-vous nous détailler les différents engagements de Bonduelle en matière d’emballage ?
Bonduelle s’engage fortement sur l’emballage car l’enjeu de la diminution de l’utilisation du plastique est fondamental pour la préservation de la planète. Notre premier engagement, à l’échelle du groupe, est de réussir à ce que 100% de nos emballages soient conçus pour être recyclables d’ici 2025, en évitant l’utilisation de plusieurs couches de matériaux et tout particulièrement des matériaux qui ne se recyclent pas. Cet objectif implique aussi de s’investir dans les filières de recyclage qui nous concernent, afin de favoriser leur développement à l’échelle locale.
Notre deuxième engagement, c’est 0% de plastique vierge fossile utilisé dans toutes nos gammes. En Europe, sur les gammes de produits frais, nous avons d’ores et déjà réduit d’un quart l’utilisation du plastique dans nos emballages en réduisant l’épaisseur de nos barquettes et de nos sachets et en supprimant totalement les couvercles de nos barquettes individuelles de salades traiteurs. Un travail important de R&D est en cours pour étudier l’intégration d’autres matériaux, recyclés ou biosourcés, tout en s’assurant de la préservation de la qualité sanitaire de nos produits et tout particulièrement de leur durée de vie et de la compatibilité avec nos lignes de fabrication. Enfin nous étudions les solutions possibles sur le réemploi qui représente une solution pour l’avenir. Toutes ces mesures contribuent aussi à réduire notre impact carbone. Pour illustrer, une innovation a été lancée en France, en avril 2023, concernant une salade snacking emballée dans un nouveau matériau principalement composé de papier avec une fine couche de plastique, qui permet tout de même une très bonne recyclabilité.
Quels conseils donneriez-vous à une entreprise de la filière qui chercherait à développer son innovation à impact positif ?
Aujourd’hui, toutes les entreprises, qu’elles soient startups, PME ou grands groupes, se doivent de réfléchir à leurs actions en faveur de l’avenir de l’Homme et de la planète. Toutes les entreprises sont challengées d’une part par la grande distribution qui incite leurs fournisseurs à construire des feuilles de route de réduction carbone alignées avec les accords de Paris et d’autre part par les consommateurs qui sont en demande de produits de plus en plus vertueux. Il est aussi incontournable d’afficher clairement et de démontrer nos valeurs pour donner envie à de nouveaux collaborateurs de venir participer au développement de l’entreprise.
Mon conseil pour écrire sa feuille de route et avancer sur l’impact positif, c’est de rencontrer très régulièrement ses différentes parties prenantes pour comprendre les attentes en interne comme en externe. Échanger avec tous les acteurs qui nous entourent, clients, ONG, agriculteurs, pouvoirs publics, collaborateurs permet d’identifier les enjeux les plus importants, d’établir des priorités et de donner encore plus de sens à nos actions.